Edition : Points
Prix : 7,70€
Pages : 346
Résumé :
1969. Espion chevronné, membre surdoué des services secrets de Sa Majesté, James Bond célèbre ses quarante-cinq ans avec une mission peu ordinaire : mettre un terme à la guerre civile qui déchire le Zanzarim, petit pays d’Afrique occidentale.
Aidé par la ravissante Grâce mais piégé par les forces rebelles, il est grièvement blessé. Dès lors, il ignore les ordres de M, son énigmatique patron.
Poussé par un désir téméraire de vengeance, il s’engage en solitaire dans une folle aventure, qui l’emmène à Washington. Il y découvre un réseau d’intrigues géopolitiques et devient le témoin d’autres atrocités.
007 tient sa revanche. Mais aura-t-il vraiment raison de son ennemi, l’homme aux deux visages ?
Mon avis :
Pour ceux qui me connaissent, James Bond est mon héro préféré. Je suis ce que l’on appelle une fan…mais des classiques. J’ai dévoré les 14 romans écrits par Ian Fleming. J’adorai son style qui était fluide et d’une simplicité à lire. Je ne parlerai pas trop des adaptations cinématographiques (24 films donc 10 qui sont de pures inventions) mais sachez que Sean Connery reste mon interprète préféré mais Daniel Craig se défend plutôt très bien. Parenthèse close !
Revenons à cette nouvelle aventure. Ca n’a pas du être une chose facile de reprendre la suite du flambeau même si le but n’est pas faire comme Ian Fleming mais il y a un esprit à garder et des éléments qui font que c’est un James Bond. J’avoue que tout y est. L’écriture est fluide et facile à lire. Le James Bond de Boyd est charmeur, fumeur comme un pompier, alcolo à ses heures et toujours possédé par cette soif de vengeance. J’ai retrouvé le James Bond que j’ai découvert dans les Ian Fleming. C’est affreux de faire des comparaisons avec les anciens mais je ne pouvais pas trop faire autrement.
Concernant l’intrigue, on a toujours cet enjeu de « sauver le monde d’une crise existentielle » avec ces méchants avides de pouvoir et de reconnaissance.
Une chose que j’apprécie beaucoup (et là je vous le dis de suite, ça n’a jamais été évoqué dans les films, à mon grand désespoir !) c’est les flasbacks liés à son passé et notamment à son activité durant la 2nde guerre mondiale. Ça tient très bien la route pour la suite de l’histoire qui est d’empêcher une guerre..Mais ça nous éclaire encore plus sur ce qu’est James Bond. Car certes, c’est agent secret, qui a son permis de tuer…mais il fête seul son anniversaire !!!!
C’est un héro solitaire et qui se refuse tout attachement. Mais le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas. Il reste un homme fort et fragile à la fois, prudent et inconscient. Ce n’est pas qu’un super espion sexy mais c’est aussi un homme seul, blessé.
Et la James Bond girl ? Je n’allais pas oublier ! Bien sûr qu’elle est là. Elle a une place importante dans l’échiquier mais la place de la femme dans ce roman est là pour distraire James Bond et rien d’autre. Comme souvent d’ailleurs. Mais ça ne me gêne pas même si mon côté féministe en prend un coup. Au final, elle est comme lui: séduisante, sexy et seule.
M. Boyd a-t-il réussi son pari ? oui sans souci. A un peu plus d’un mois de la sortie de Spectre sur nos écrans, plongez vous dans cette nouvelle aventure. Je n’ai pas été déçue. Mais attention, film et livres n’ont strictement rien à voir. Pensez à l’esprit James Bond avant tout !
Un extrait :
« Comme il fouillait dans sa poche à la recherche de son briquet, il sentit une fois encore le parfum de Shalimar et entendit de nouveau la voix de la femme :
-« Puis-je vous importuner et vous demander du feu ? »
Tandis que Bond lui allumait sa cigarette, elle lui immobilisa la main en posant deux doigts sur ses phalanges. Un petit sac de voyage en cuir crème gisait à ses pieds. Elle quittait l’hôtel, elle aussi. Coïncidence encore…? Bond alluma sa propre cigarette et regarda droit dans les yeux la femme qui souffla sa fumée de côté et lui retourna son regard, sans la moindre gêne.
-« Est-ce vous qui me suivez, ou est-ce moi qui vous suis? dit-elle.
-On se rencontre beaucoup, vous avez raison », répliqua Bond en tendant la main : « Mon nom est Bond. James Bond.
-Bryce Fitzjohn » dit-elle.
Quelques mots sur l’auteur :
William Boyd est un écrivain, scénariste et réalisateur britannique. Après des études à l’université de Glasgow, à l’université de Nice, au Gordonstoun School de Moray, Écosse, et à Oxford, au Jesus College, il devient professeur de littérature à Oxford.
En tant que scénariste, on peut signaler en particulier le Chaplin de Richard Attenborough (1992), l’adaptation de son propre roman « Un Anglais sous les tropiques » (1994), et surtout l’adaptation du roman de Mario Vargas Llosa « Tante Julia et le scribouillard » avec Keanu Reeves et Peter Falk.
En tant que réalisateur, une seule expérience, le film « La Tranchée » (The trench) en 1999, avec Daniel Craig bien avant James Bond: une peinture saisissante de l’épouvantable Bataille de la Somme (bataille surnommée «le Verdun des Anglais»), en juillet 1916, à travers une trentaine de jeunes britanniques appelés à vivre dans l’angoisse l’approche d’une mort plus que probable.
Elle est passionnante ta chronique ! Ça m’a donné envie de lire du Ian Fleming. Merci mon Anne-ju !
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Ah merci…Commences par Casino Royal qui est le 1er !
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Ok 😉
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Merci pour ce beau retour Anne Ju.
Et je vois finalement que ce James Bond vieissant t’a finalment plu.
Comme quoi 007 est immortel et intemporel.
C’est marrant cette passion que tu as pour ce héros quelque peu machiste pour ne pas dire mysogine . 😉
Mais bon c’est sur quand il a les traits de Sean Connery, on peut tout lui pardonner…
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Cette passion me vient de toute petite. Un jour, j’ai vu mon père regarder Dr No et je lui ai demandé ce que c’était. Et j’ai tout de suite, rêvé d’être une espionne comme James. Et puis Sean Connery, je le trouvais déjà sex ! Eh oui déjà un penchant pour les hommes plus vieux que moi ;-). Au fur et à mesure, je les ai tous regardé. J’ai cherché pendant longtemps les livres qui ne s’éditaient plus. Un jour, en allant aux Emmaüs avec mes parents, on est tombé dessus. Je les ai tous pris. Il m’en manque deux ! Mais je ne désespère pas. Alors oui comme tu dis, il est macho voir limite mysogine mais quand on lit Casino Royal, on comprend tout de suite pourquoi il est comme ça. Ensuite, je me suis aussi intéressée à la vie de Ian Fleming car James Bond c’est uniquement ce que Ian Fleming voulait vivre. Alors après, je ne compare pas les films aux livres. Certains ont gardé l’esprit Fleming et d’autres pas du tout. Faut dire qu’il y a plus de films que de livres ! Le personnage de James Bond est un personnage intéressant qui se dit solitaire mais qui ne sait pas vivre sans un contact avec une femme ou son boulot. Donc pas si solitaire que cela. Waouh je pourrais en faire une thèse lol
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En tout cas tu en tiens le début d’une intro, lol 😉
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Oui c’est clair ! Un jour qui sait je me lancerai peut-être 😉
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😉 🙂 tu te lanceras c’est certain 😉 🙂
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Un jour…..
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🙂
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Je ne connaissais pas les romans de Flemming, mais j’ai beaucoup aimé ce James Bond! Différent des films mais c’est finalement ce qui m’a plu.
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Ah les films n’ont rien à voir avec le vrai James Bond de Ian Fleming. Il faut vraiment faire abstraction.C’est tellement différent. Lis les et tu verras. Tu ressentiras la même chose qu’avec Solo.
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